Puyu-Happy ?!?

Publié le par Sylvie et Raph

Nous quittons la foret pluviale et attaquons notre descente sur la mythique Carretera Australe. La pluie nous accompagne sur les 3/4 de la piste, il pleut meme dans le bus... enclave entre les sommets, la route serpente entre d'etroits champs jonches de troncs d'arbres gigantesques. Nous faisons une halte a Puyuhapi, village de pecheurs. Grand ciel bleu et soleil, genial.

Nous parcourons le village a la recherche d'un hebergement sympa. Une heure plus tard, nous echouons dans une Hospedaje qui ne manque pas d'authenticite.

20 litres de confiture mijotent sur le fourneau. La mamie est gentille, mais ne s'interresse guere a ses hotes, on a l'impression d'etre comme transparents. Le manque d'echanges est assez frustrant, meme ici au coeur d'un village on a encore ce sentiment d'etre des "touristes tiroir caisse" et pas plus.

Nous partons faire qqs courses, le mini mercado ou nous atterrissons vaut le detour. Un silence suspect regne dans le magasin, en effet les moteurs des frigos et congelateurs sont debranches ! On se rabat sur un vieux fromage sous cloche pose sur le comptoir et une tomate bosselee, on ne ressort pas indemne de la carretera ! Il faut sonner pour rentrer dans la maison-boulangerie du village, une seule sorte de pain et deux gateaux maison dans une vitrine et bien sur un fromage sous cloche sur le comptoir.

Nous degustons ce festin au bord du lac, et nous dirigeons vers le bureau d'information cense ouvrir a 15h... nada, cerrado ! Pas facile d'organiser la journee du lendemain, a priori pas de transport collectif, encore moins de taxi, evidemment pas d'agence pour se rendre dans le parc Queulat situe a 25 kms. Une compagne de bus nous dit avoir eu une info concernant un camion qui pourait nous enmener, mais on en sait pas plus. On entend parler d'un autre plan  possible avec un pecheur, mais la encore c'est le flou..... Puisqu'ici tout semble complique nous changeons d'option et decidons de continuer notre route. Plus facile a dire qu'a faire !  On nous promene du centre d'appel au minimercado, en passant par les carabineros. Il y a peut etre un bus le lendemain mais il faut attendre 21h pour voir... Nous envisageons le stop mais deux jeunes avec leur sac a dos nous expliquent qu'ils attendent depuis plus de 5 h, il faut dire qu'il ne passe pas plus de 10 voitures dans la journee, ca aide pas !

En attendant nous faisons l'unique balade accessible depuis le village. De retour nous cherchons un bar ou boire une p'tite biere reconstituante, meme ca, y a pas. Cote resto, c'est possible, mais il faut reserver le midi pour le soir. En attendant 21h, un p'tit the et des biscuits chez mamie, elle sortait de magnifiques petits pains rond de son four... on ne les a pas goute, faut pas rever !  Nous partons chez mamie telephone, pas moyen de contacter la compagnie de bus... il reste plus qu'une solution, se lever a l'aube et tenter notre chance.

Nous voici donc a  6h45 a l'angle de la rue, pour voir passer le bus a 20 metres devant nous, malgre nos gesticulations, sifflements et cris intenses, le chauffeur n'a pas tourne la tete. Nous courons derriere le bus, pas un oeil dans le retroviseur...le desespoir nous gagne. Nous sommes aneantis, poses sur le trottoir devant les carabineros qui poliement nous saluent sans se preoccuper de notre triste sort. Nous devons les secouer pour obtenir quelques informations, un hypothetique bus partirait a 13h30, il faut revenir a 9h et interroger la caissiere du minimercado !

En etat de choc, nous regagnons notre chambre a l'odeur indefinissable, entre le renferme, la boule a mite et le moisi !  bref, tout le reconfort dont nous avons besoin...


A 9 h tapante, nous interrogeons le mentor du village, qui nous envoi chez "Chile express". Ce dernier nous  dit qu'il n'y a pas de bus avant mardi.  Bref, meme cinema que la veille, on retourne au minimercado, elle nous explique que le bus doit passer mais qu'elle ne sait pas si il y a de la place et elle ne peut contacter la compagnie. Cette fois-ci on decide de se pointer une heure a l'avance...
En attendant nous allons visiter la fabrique de tapis en laine du village. Huit personnes y travaillent avec une dexterite impressionnante. La encore la communication est difficile, elles sont imperturbables.





Nous rentrons cuisiner chez mamie fourneau. Alors qu'un ragout mijote tranquillement, tout comme les petits pains, de celui-ci tu ne gouteras point. Nous cuisinons nos trucs d'occidentaux, riz et poelee de legumes sur la gaziniere. Meme pas un mate en guise de cafe.


 Nous faisons le pied de grue, a l'arret de bus en croisant les doigts.


A 13h30 un mini bus balafre pointe le bout de son nez, on saute sur le chauffeur... Ouf ! il reste 2 places. Nous faisons des sauts de puces interminables....adieu Puyuhapi !!!

Apres 6 mois de voyage, nos facultes d'adaptations ont faiblis un p'tit coup ! Le bus est extrement inconfortable, la piste defoncee, Sylvie est coince entre Raph et un Cow-boy, genoux dans le menton. Mais nous retrouvons tres vite le sourire, emerveilles par la beaute des paysages.

 

Publié dans Chili

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
N
allez courage ils peuvent pas tous être aussi peu acceuillant, vous avez tout cumulé sur un seul village (en attendant toutes vos photos sont superbes)<br /> @+ nathalie
Répondre
S
merci pour le soutien et vive les Wormhoutois.<br /> bisous
C
Alors les jeunes qu\\\'est ce que c\\\'est cette histoire les gens ne savent pas vous dire bonjour......j\\\'arrive et on va reglé cela ,non mais dit donc,bon malgré tout  le moral remonte,j\\\'espere que le cow-boy ne reniflait pas de trop hi,hi,hi,votre étoile est toujours au dessus de vous je m\\\'en charge,gros bisous
Répondre
C
Alors les jeunes qu'est ce que c'est cette histoire les gens ne savent pas vous dire bonjour......j'arrive et on va reglé cela ,non mais dit donc,bon malgré tout  le moral remonte,j'espere que le cow-boy ne reniflait pas de trop hi,hi,hi,votre étoile est toujours au dessus de vous je m'en charge,gros bisous
Répondre
F
Holàlà !!!pour le bout du monde c'est le bout du monde je me rassure en me disant que si vous avez pu nous envoyer des nouvelles du bout du monde, c'est que vous avez retrouvé la civilisation occidentale qui finalement n'est pas toujours si inhumaine !!! gros bisous à vouset aussi à tous les blog trotteurs
Répondre
S
Hello, nos aventuriers, oh là là pas facile, cette étape, mais votre petite bonne étoile est là même si des fois, elle va faire des rigoleries avec ses copines, oh je délire, ça fait du bien de temps en temps, en tout cas votre expérience est enrichissante, pas toujours facile de communiquer avec autrui. Vos photos et vos commentaires sont toujours un moment de bonheur. A très bientôt - gros gros bisous.(Salut Audrey, on voulait juste te faire plaisir en te laissant la première place ;-), on t'embrasse - bisous à tous les blogueurs)
Répondre